Coin de lecture

STATISTIQUES
Le phénomène de la pauvreté vous préoccupe?
Ci-dessous vous trouverez un vaste éventail de données troublantes sur l’ampleur du phénomène sur le territoire du Grand Montréal et ailleurs dans le monde. Nous souhaitons que ces informations vous sensibiliseront et vous inspireront à trouver des pistes de solution et de prévention pour offrir de meilleures conditions aux victimes de la pauvreté.

Être pauvre, c’est être sans avoir, sans savoir et sans pouvoir
Nul n’a besoin d’explications quant au « sans avoir ». Toutefois, quand on y pense bien, être « sans savoir » est aussi, sinon plus handicapant qu’être « sans avoir ». Tout ce que l’on apprend à la maison comme à l’école :

-  Savoir lire, écrire, compter
-  Savoir gérer un budget
-  Savoir tenir maison, s’organiser, prendre soin de ses objets
-  Savoir aborder le monde du travail, en connaître les règles et la valeur
-  Savoir prendre soin d’un enfant, l’encadrer, l’aimer
-  Savoir trouver des solutions aux problèmes de la vie
-  Savoir se défendre, faire de bons choix, se projeter dans l’avenir

Voilà la principale richesse!

Dans les faits :

Montréal

  • Le recensement de 2001 révèle que 514 925 personnes (29 % de la population montréalaise) vivent sous le seuil de faible revenu, ce qui représente 3 personnes sur 10. Montréal affiche donc un taux de personnes à faible revenu plus élevé que toutes les autres villes canadiennes.


Prestataires de l'aide sociale

  • En 1996, le montant de la prestation d'aide sociale pour une personne seule était de 550 $. En 2003, il était de 537 $. Il s'agit d'une baisse considérable si on tient compte du niveau de vie (dépenses) qui augmente sans cesse.

Petits salariés

  • Pour de nombreux montréalais, travailler au salaire minimum signifie vivre dans la pauvreté. À preuve, en 2004, un couple de travailleurs avec deux enfants ne gagnaient que 28 393 $ par année. Le seuil de faible revenu étant fixé à 34 572 $ pour 4 personnes.

Femmes

  • La proportion des femmes vivant sous le seuil de faible revenu est de 30,1 % et de 26,2 % chez les hommes.
  • La situation des femmes est encore plus difficile lorsqu'elles vivent seules. Plus d'une sur deux consacrent plus de 30 % de son revenu en loyer et le quart, plus de 50 %.

Enfants

  • Les enfants de 0 à 5 ans représentent le groupe d'âge le plus pauvre à Montréal. Un pourcentage de 37,8 % de ces enfants sont pauvres. La pauvreté des enfants est le reflet de la pauvreté de leurs parents.

Jeunes

  • En 2000, les 18 à 24 ans à Montréal sont au deuxième rang des personnes vivant sous le seuil de faible revenu (37,4%).
  • En 2001, les 15 à 24 ans connaissent le plus fort taux de chômage (13 %) alors que la moyenne chez les adultes est de 9 %.

Familles

  • Selon les données, 57,7 % des familles monoparentales vivent sous le seuil de faible revenu tandis que le pourcentage est de 20,7 % pour les familles biparentales.
  • Étant plus pauvres que la moyenne des autres ménages, les familles monoparentales sont plus nombreuses à consacrer plus que la norme de 30 % de leur revenu au loyer surtout quand elles sont dirigées par des femmes.
  • La proportion des familles pauvres ayant des enfants de moins de 18 ans est de 31,6 %.

Personnes âgées

  • En 2003, une personne âgée, seule, qui compte seulement sur les prestations de la sécurité de la vieillesse se situe nettement en dessous du seuil de faible revenu (61,2 %).

Nouveaux arrivants

  • En 1980, 29,3 % des nouveaux arrivants vivaient dans la pauvreté. En 2000, 41,3 % l'étaient soit une hausse de près de 12 % en 20 ans seulement.

Distribution géographique

  • Les arrondissements qui comptent les plus fortes proportions de familles défavorisées sont : Villeray-St-Michel-Parc-Extension (34,3 %), Montréal-Nord (33,2%), Sud-Ouest (32,8%), Côte-des-Neiges-Notre-Dame de Grâce (30,6 %), Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (25,4 %) et Verdun (25,2%).

Logement

  • En 2001, plus les ménages étaient pauvres, plus ils consacraient 50 %, 60 % et même 80 % de leur revenu au loyer.

Éducation

  • Le pourcentage d'élèves qui n'ont pas obtenu leur diplôme ou qui l'ont obtenu avec retard s'élève à 24 % lorsqu'ils proviennent d'une zone très favorisée comparativement à 62,4 % pour ceux qui résident dans une zone très défavorisée.

Santé

  • Les personnes pauvres vivent moins longtemps et moins bien que leurs concitoyens mieux nantis.

Insécurité alimentaire

  • Montréal se situe au deuxième rang des villes canadiennes où l'insécurité alimentaire touche une bonne partie de la population. Un pourcentage de 16,2 % de la population montréalaise de 12 ans et plus, soit 1 personne sur 10, vit l'insécurité alimentaire.
  • Les femmes sont particulièrement touchées, soit 16,3 % d'entre elles ont vécu l'insécurité alimentaire versus 13,9 % des hommes.
  • L'insécurité alimentaire est plus répandue chez les personnes de 12 à 39 ans tout particulièrement entre 30 et 39 ans (23,1 %). C'est donc dire que les personnes les plus touchées se trouvent dans une période habituellement productive de leur vie.
  • Une mauvaise alimentation pendant une période prolongée entraîne souvent un déséquilibre en terme de développement ou de maintien de la santé tout particulièrement chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées.


Toutes ces informations sont tirées du Rapport sur la pauvreté à Montréal rédigé par le Forum régional sur le développement social de l'île de Montréal, septembre 2004.

Conception : ORIJINE